Et bien voilà mon premier coup de coeur de cette rentrée littéraire. Sur proposition de Violaine de chez-les-filles.com (on ne refuse pas une invitation de « filles » ;-), je me suis lancé dans ce roman canadien avec curiosité puisque j'avais déjà lu quelques très bons commentaires ici ou là. Et puis Denoël publie Paasilinna, alors...

Bassam et Georges sont deux jeunes hommes, sortant de l'adolescence, et ayant grandi dans le Beyrouth dévasté par la guerre du Liban des années 1980. Rythmé par les bombardements de leur quartier, le récit conduit par Bassam nous entraine dans la vie chaotique de ces deux amis, leurs amours freinés par les traditions, leurs angoissent d'une mort omni-présente, leurs magouilles pour survivre et leurs colères face à l'injustice. Les années passent et la volonté de s'en sortir se fait de plus en plus violente. Les tentations de rentrer dans les milices chrétiennes aussi – puisque c'est leur « camp » -, là où le pouvoir et l'argent sont accessibles. Mais bien évidemment tout cela à un prix et ils le savent. Bassam sait aussi que ce prix n'est pas négociable. Il ne lui reste alors que l'engagement ou l'exil. Un exil dont il rêve, et qui s'impose progressivement...

Ce roman très fort de Rawi Hage, auteur montréalais d'origine libanaise - il a quitté le Liban en 1992 -, m'a tout simplement captivé. La force du récit et de son style y est impressionnante pour un premier roman et m'a tenu en haleine jusqu'à la fin. Difficile de décrocher du livre et d'en sortir. Il sonne juste sur la guerre, sur la souffrance l'exil et le désespoir d'un peuple ravagé par une guerre de religion. Un excellent roman !

D'autres m'ont précédé : Cathulu, Katell, ...

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