Elsa Platte est une ancienne danseuse, mère de 4 enfants, et mariée à Alexandre. Un mari qui rentre de plus en plus tard et qui s’ennuie de voir sa femme loin de ce qu’elle était. Une femme proche de la dépression qui pour surmonter ses difficultés s’enferme dans un film qu’elle regarde tous les soirs depuis bientôt trois mois. Parce que ce film, « Chaînes conjugales » de Joseph L. Mankiewicz (trois jeunes femmes qui reçoivent une lettre leur annonçant qu’une connaissance part avec le mari de l’une d’entre elles) la fait rire et la fait pleurer à volonté, une manière de prendre conscience d’une réalité qui la dépasse. Mais ce soir là, la séance a une saveur particulière. Ses enfants se sont joints à elle pour regarder et comprendre leur mère, et Alexandre a prévenu la veille, après une dispute, qu’il ne rentrera plus. Pourtant Elsa attend...
Sur un fond d'histoire (trop) classique - la femme-mère à la recherche de sa place dans son couple - Alice Ferney tente un exercice original mêlant cinéma et littérature le tout enrubanné d’amour. Seulement si certaines réflexions sont riches et séduisantes, qu’on les partage ou non d’ailleurs, comme ici, l’ensemble m’a paru très rapidement ennuyeux et avec bon nombre de lieux communs sur la vie de couple et l'amour en général. Il m’a fallu m’accrocher ferme pour terminer le livre qui se perd entre les différents personnages du film et ceux du roman. L’histoire ne décolle pas vraiment pour un final (pour ceux qui ont le courage d’aller au bout) qui sent l’eau de rose. C’est une vraie déception pour mon premier roman d’Alice Ferney. Que les fans ne s’émeuvent pas, je ne manquerai pas de faire un tour dans ces premiers écrits qui ont tant marqué les lecteurs.
Les avis d'Essel , Gambadou, Clochette, Praline, ...