Au tout début de ce roman le jeune Sicilien Nenè, en est encore à l’âge où l’on apprend à lire. A la toute fin de ce roman, Nenè a 18 ans et est enrôlé dans une guerre perdue d’avance. Entre temps, l’enfant qu’il était, avec ses deux camarades Jacolino et Ciccio aura eu le temps d’apprendre... Mais d’apprendre surtout sur les femmes et la sensualité de leur corps. Il faut dire que très tôt un bâtiment l’intriguait. A sa porte, une plaque brille : « La pension Eva ». Il lui faudra de longues explications de ses camarades pour qu’il comprenne ce qu’il s’y passe. Mais tous les savoirs du monde ne servent à rien s’ils ne sont pas mis en pratique. Et théoriquement, il lui faudrait attendre ses 18 ans... Heureusement, avant cet âge, il sera aidé dans ses premiers cours par sa jeune cousine, de deux ans son aînée, à la vocation doctorale ou encore par la mère veuve d’un de ses camarades, aux élans professoraux. Et finalement la pension ne lui sera pas entièrement étrangère avec son lot d’histoires hilarantes mettant en scène un ange parachuté nu, un Staline particulièrement bien mis en valeur ou encore une joute féodale pour le moins originale...
Voilà un roman d’apprentissage digne des bonbons au caramel et beurre salé que j’ai dévoré pendant mes dernières vacances, tout simplement délicieux. Je remercie donc deux personnes... Andrea Camilieri pour cette histoire terriblement drôle, sensuelle et séduisante aux parfums de Sicile qu’il m’a offerte – j’aime l’idée que les auteurs écrivent un peu pour moi. Et Cathe qui m’a fait découvrir ce roman initiatique qui est presque parvenu à me faire rougir ;-))))
Un livre à lire au plus vite pour tous les amoureux des bons plaisirs que la vie sait nous offrir !