La guerre est finie, mais l’armée rode encore parmi les ruines de la ville pour la nettoyer des derniers rebelles. Quatre soldats dirigés par le capitaine Kalinski se livrent aux exactions « d’usage » Parmi eux, seul Oleg, le géant lanceur de poids, voudrait s’opposer... L’officier choisit alors une impasse afin d’y contrôler les quelques habitants qui n’ont pas voulu fuir. Sans le savoir, Oleg se rapproche de Timour et sa famille, cet étudiant qu’il a rencontré quelques mois auparavant sur le stade de l’université encore détruite, fragile îlot de paix et de repos pour ces deux hommes que la barbarie sépare. La Tchétchénie n'est pas loin...
Sorti de « Radeau » cet été, le précédent roman d’Antoine Choplin, j’avais été quelque peu déçu. Non que le livre fût raté, mais sans doute les bonnes critiques autour de moi l’avaient effrité lorsque je me suis lancé. En fait, le style de la première partie m’avait beaucoup touché – un homme en charge de transporter des chef-d’oeuvres du Louvre en 1940 pour qu’ils ne tombent pas aux mains des Allemands rencontre une femme en détresse sur son trajet ; alors que la seconde – leur entrée dans
Alors, quand on m’a proposé « L’impasse », j’avoue être parti avec quelques a priori plutôt négatifs. Et au final, c’est l’un des plus beaux moments de littérature de cette rentrée qu’Antoine Choplin m’a offert. Il parvient, au fur et à mesure de l’avancée des soldats dans l’impasse, à nous plonger vers les profondeurs de la dernière rencontre. Les perpétuels retours en arrière sur l'histoire des deux jeunes hommes nous offrent quelques bouffées d’oxygène, pour mieux nous immerger au final...
Le monde et le style de Choplin m’ont fait repenser à Franck Pavloff et le « Pont de Ran Mositar », tout aussi marquant... Un livre lu il y a quelques mois déjà et pourtant encore intact dans ma mémoire !