
Dans un style épuré et avec des mots justes, Valentine Goby parvient à rendre l’atmosphère de cette histoire, ponctuée par des scènes particulièrement fortes, de plus en plus pesantes. Sans sensiblerie et avec toujours un peu d’espoir, l’auteur nous guide à travers les errements de Madeleine. Avec une construction de l’histoire qui crée la surprise en permanence en livrant le dénuement dès le début du récit, on est absorbé dans ce tourbillon de vie qui nous mènera jusque dans les années 1990.
Un beau roman, malgré quelques clichés - le gentil allemand pianiste, ou la méchante épicière en temps d’occupation - qui a la particularité déroutante d’offrir trois fins différentes de manière subtile – sans tomber dans le livre dont vous êtes le héros.