goby.jpgMadeleine a 16 ans en 1940 et travaille dans un hôtel de Rennes réquisitionné par la Wehrmacht. Chaque week-end elle rentre en vélo chez ses parents avec Jeanne, son amie, à quelques kilomètres dans les faubourgs encore ruraux de la ville bretonne. Mais dans son village elle étouffe et ses parents, notamment sa mère, ne lui donnent pas l’amour qu’elle désire... Cet amour qui lui manque tant, elle va le rencontrer. Mais pas là où il le faudrait. C’est dans un officier allemand logeant à l'hotel, grand pianiste, qu’il s’incarnera. Il la séduira et malgré les interdits, elle ne pourra résister. Car elle aime cet homme à part, sensible et sincère, dont elle ne connaît presque rien. Seulement, juste assez pour succomber et commettre la faute irréparable qui dévoilera sa vie.
 
Dans un style épuré et avec des mots justes, Valentine Goby parvient à rendre l’atmosphère de cette histoire, ponctuée par des scènes particulièrement fortes, de plus en plus pesantes. Sans sensiblerie et avec toujours un peu d’espoir, l’auteur nous guide à travers les errements de Madeleine. Avec une construction de l’histoire qui crée la surprise en permanence en livrant le dénuement dès le début du récit, on est absorbé dans ce tourbillon de vie qui nous mènera jusque dans les années 1990.
 
Un beau roman, malgré quelques clichés - le gentil allemand pianiste, ou la méchante épicière en temps d’occupation - qui a la particularité déroutante d’offrir trois fins différentes de manière subtile – sans tomber dans le livre dont vous êtes le héros.
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