John Cheever m’a été présenté comme l’un des maîtres de la nouvelle en Amérique, trop méconnu en France et rare nouvelliste à s’être imposé par ses nouvelles (plus de 200) - et non par ses romans. Quand ce second recueil m’est apparu dans une librairie, ayant raté le premier traduit en France – « Insomnies » - il m’a alors semblé blasphématoire de ne pas l’adopter.
Les 16 nouvelles présentées ici dressent un tableau de la middle-class new yorkaise de la seconde moitié du XXème siècle, portraits dessinés par les acteurs eux-mêmes mais aussi par des personnages d’origines plus modestes - mais pas forcément meilleurs - qui les entourent. Ainsi en quelques pages John Cheever nous entraîne avec un portier intolérant, un couple illégitime, un adolescent qui retrouve son père après plusieurs années de séparation, ou encore un frère rejeté par sa famille.
Dès les premières lignes je me suis trouvé piégé par l’art incontestablement maîtrisé de Cheever. Les histoires se succèdent, sont différentes mais sont chapeautées par un style qui s’impose à nous. Des mots justes qui ne laissent pas un goût d’inachevé à ces tranches de vie. On s’attache très rapidement aux personnages mais on les quitte sans regret. Pas de chutes hilarantes ou bouleversantes, pas d’action haletante, juste des tranches de vie à dévorer entre humour et regard noir. Cheever m’a mené par le bout du nez... Et j’ai adoré.
Dès les premières lignes je me suis trouvé piégé par l’art incontestablement maîtrisé de Cheever. Les histoires se succèdent, sont différentes mais sont chapeautées par un style qui s’impose à nous. Des mots justes qui ne laissent pas un goût d’inachevé à ces tranches de vie. On s’attache très rapidement aux personnages mais on les quitte sans regret. Pas de chutes hilarantes ou bouleversantes, pas d’action haletante, juste des tranches de vie à dévorer entre humour et regard noir. Cheever m’a mené par le bout du nez... Et j’ai adoré.