« Le dernier contingent » d’Alain Julien Rudefoucauld, Tristram, 2012 (F)

Six adolescents de la région de Bordeaux : Marco, Sylvie, Xavier, Malid, Manon et Thierry. Leurs voix se suivent, s’interrompent et nous guident dans ce qui constitue la trame. Leurs histoires heurtent, blessent et nous entrainent dans une chute où tout se dérobe. Les parents, les éducateurs, les juges, les flics n’y pourront rien, les coups sont d’une violence rare contre ces personnages détruits. On court derrière eux à la recherche d’une sortie qui les sauverait. Mais la vie se charge d’en remettre une couche, histoire de les abattre un peu plus et de faire grandir la rage qui les ronge.

Voici un roman qui après avoir essuyé nombre de refus de la part des maisons d’édition, connait un succès fulgurant, et a été couronné par le prix du Livre France-Culture/Télérama et que bon nombre de critiques classent désormais parmi les meilleurs livres de la rentrée de janvier. L’histoire est forte, le style réel, le débit intense (de belles lectures à voix haute en perspective)… Mais me concernant, je ne partage par cet enthousiasme. Certes un bon livre à la réalité crue et noire, mais qui m’a parfois lassé et laissé sur le chemin…