
Donc le premier conseil que je pourrai donner à celles et ceux qui seraient tentés de se lancer dans ce livre par amour de l’auteur ou par curiosité : ne lisez AUCUNE critique... Rassurez-vous je ne me vengerai pas en vous livrant les clefs du mystère.
Je vais tout de même vous en parler un peu... L’ambiance du roman m’a tout simplement fait penser aux histoires de la série TV « La 4ème dimension » (la version noir et blanc ! Mais si souvenez-vous du générique : titititi titititi titititi). Bref un univers parallèle que j’adore...
Pour le roman qui nous intéresse ici, on retrouve le monde de Paul Auster avec des personnages attachants et une irresistible envie de connaître le dénouement (même quand on le connaît déjà...). Comme dans « la nuit de l’oracle », l’auteur nous plonge dans une double histoire dont il a le secret (au moins, je ne connaissais pas la fin de la seconde...) et livre sa vision du travail d'écriture. Les jeux de mots subtiles (qui m’ont échappé la plupart du temps... merci à Flo et Florinette pour le décryptage) balisent également le roman.
Au final, ce roman s’adresse avant tout aux fans de la première heure de Paul Auster et qui maitrisent son oeuvre. Les nombreuses références à ces romans précédents sont parfois une barrière excluant les lecteurs moins connaisseurs dont je fais partie... On se sent mis à part. Et c'est sans doute le seul reproche que je ferai à ce livre. Mais lorsque l’on perçoit l’allusion évoquée très subtilement, c’est un délice qui nous envahit et l’on frôle le bonheur des aficionados de l'univers austérien. Et rien que pour cela, je ne regrette pas de l'avoir lu. Un livre qui ravira les connaisseurs, mais qui frustrera tous les autres.
Pour ceux qui souhaiteraient découvrir cet auteur incontournable de la littérature américaine contemporaine, je leur conseillerai plutôt "Le Livre des Illusions" (mon préféré), mais aussi "La nuit de l'oracle" ou encore "Brooklyn Follies". Ce sont essentiellement ses dernières oeuvres, puisque j'avoue moins accrocher aux premiers romans ("la cité de verre", ...) dont "Dans le scriptorium" constitue son essence.
N’hésitez surtout pas à rendre visite aux fans : Flo et Florinette.