« Le délégué » de Didier Desbrugères, Gaia, 2010

Le délégué Josef Strauber est nommé dans une très lointaine province d'une République (jamais nommée et intemporelle). Jeune et plein d’espérance quant à sa fonction, il part en train pour un voyage qui durera 10 jours jusqu’à Lurna.  Ce voyage qu’il fait en troisième classe le met en contact avec le peuple. Il y rencontre notamment Britov, notable local qui va progressivement lui faire comprendre les difficultés qui l’attendent du haut de sa charge. Puis viendra l’arrivée à Lurna, ville qui semble endormie où les habitants n’ont que faire d'un Délégué absent depuis plusieurs décennies… Chargée de l’entretien de sa maison, Mona et son fils André du haut de ses 7 ans seront alors ses premiers contacts.

Premier roman publié de l’auteur, « Le Délégué » se déroule en deux temps. D’abord le voyage en train, puis l’installation de Joseph à Lurna. On le suit ainsi, dans ses réflexions, ses désillusions sur le pouvoir central et ses échecs. On perçoit l’évolution d’un homme accroché à ses valeurs chahutées un peu plus chaque jour. Si l’ensemble est plutôt bien écrit et l’atmosphère intéressante, il faut reconnaître, pour ma part, que l’ennui a rapidement pris le dessus. Il a vraiment fallu m’accrocher dans un roman lent qui a du mal à décoller. Il y a des amateurs du genre et pour certains il est même un coup de cœur de cette rentrée, mais de mon côté une lecture trop laborieuse pour y prendre du plaisir.