Michel Del Castillo, replace au grand jour une énigme de l’histoire de l’Espagne et du Portugal du XVIème siècle. Je vais essayer de faire simple... Charles Quint à un fils légitime le futur Philippe II et un fils « moins » légitime, Don Juan d’Autriche. Philippe II est aussi austère et paperassier que Don Juan est aventurier et séducteur – faudrait penser à en faire un opéra d’ailleurs ! Bref, le courageux Don Juan remporte l’une des plus grandes victoires du siècle d’Or contre les Barbaresques : la bataille de Lépante. Le roi du Portugal, Don Sebastian veut imiter Don Juan mais échoue et meurt au Maroc. Le Portugal, par le jeu de mariages, reviendra à Philippe II qui récupère ainsi les colonies qui vont avec... Le seul « petit » souci c’est que le corps du roi du Portugal n’a pas été retrouvé et plusieurs candidats vont vouloir endosser le rôle...

 

Ca va jusque là ? Ca va s’accélérer...

Gabriel de Espinosa est introduit par le confesseur de la fille illégitime de Don Juan d’Autriche, Ana de Jesus, enfermée dans le couvent de Madrigal et qu’il n’a pas voulue reconnaître. Ce Gabriel ne serait-il pas Don Sebastian ?

 Voilà, je devrais avoir toute la communauté historique sur le dos après ses raccourcis... Mais c’est fait. Et encore je vous ai fait l’ablation des dates...

 Del Castillo ne choisit pas de retracer l’histoire de cette femme, Ana de Jesus, pour ses beaux yeux – c’est tout de même une religieuse. Mais parce qu’elle lui rappelle tout simplement son enfermement et le rejet de ses parents : « J’ai reconnu une métaphore éloquente de mon destin »... Pas mieux... Il coupe donc son récit de références à sa propre enfance...Parallèle subtile entre sa personne et une Habsbourg... Je veux bien.

 

Mon unique souci, est que c’était mon premier Del Castillo. Alors il est vrai que j’ai reconnu un style agréable qui m’a tenu en haleine tout le roman autour de cette « petite » histoire.

MAIS... Jamais dans ce livre il ne raconte ce qui lui est arrivé... Même à la fin. Vous comprendrez que cela a pu m’agacer. Il n’y fait que de petites allusions. Serais-je donc le seul à ne pas connaître la vie de ce saint homme ?

Un roman "historicotobiographique" plutôt sympa. Mais pour ceux qui en seraient à leur 8ème Del Castillo et que le genre historique ne passionnent pas... Ne vous forcez pas...

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