Le Val de Grâce est une rue de Paris - le Paris chic - qui pour les Parisiens est associée d'abord à son hôpital. Mais pour Colombe Schneck, cette rue a une autre saveur. Celle de l’appartement où elle a grandi. Un appartement que ses parents ont voulu comme une forteresse du bonheur pour protéger leurs enfants d’un monde si cruel. Cacher la déportation des grands parents juifs, les persécutions de ses propres parents durant la guerre, le suicide de l'ami ou encore la mort de la femme de ménage et ne retenir que les rêves accomplis - danser avec Fred Astaire, rechercher le monstre du Loch Ness -, les réceptions, la folie d’une maison multicolore et de ses habitants extravagants. Une enfance heureuse - si ce n’est les cours de piano - et protégée, loin du monde et de sa dureté. Mais la réalité frappe même les plus éloignés de ce monde avec la fin de l’âge d’or, la maladie, la mort des proches et les héritages de toute nature.
Un roman sur l’enfance joyeuse de l’auteur, ses relations avec sa mère frappée par un cancer, sur le travail de deuil et finalement sur la transmission. Un roman court et émouvant. Mais un roman qui a fini par me lasser. Si les premières pages m’ont séduit avec de jolis instants d’écriture, rapidement la trame m’a échappé et l’esprit bobo-rive gauche, légèrement agacé. Je n’ai pas détesté, je n’ai pas aimé... Mais j’ai lu, et finalement c’est déjà pas mal !
Un livre :
Qui vous bercera chez Clarabel
A mettre en milieu de pile chez MRY
Et plein d'amour chez Lily