Le Mexique au Salon...

Le petit village d’Icamole au nord du Mexique, pas plus d’une quarantaine de maisons, est du mauvais côté des montagnes et l’eau ne parvient pas à nourrir la terre et ses hommes. La sécheresse gagne un peu plus de terrain chaque jour. Le porteur d’eau, Melquisedec vient avec une nouvelle : une petite fille du village voisin a disparu. Chacun doit être vigilant. Mais cette petite fille est dans le puits de Remigio. Il l’a sortie, puis enterrée sur conseil de son père, Lucio. Lucio est le bibliothécaire du village. Un bibliothécaire abandonné par les autorités, sans ressource, mais qui continue à lire, ranger, censurer et classer. Toujours entre sa réalité et ses fictions, Lucio puise dans ses lectures les réponses aux questions de la vie. Bientôt les gendarmes arrivent pour mener leur enquête.

 

Toujours entre la réalité du roman et les fictions que Lucio lit, Toscana cherche à nous faire perdre tous nos points de repères. Au rythme d’une narration lente, où l’histoire de dénoue progressivement, le lecteur est très souvent déstabilisé, cherchant le faux du... faux. Toscana en profite pour égratigner la médiocrité de bon nombre d’écrivains. La force imaginative de l’auteur lui permet de créer tous les auteurs sur lesquels il s’appuie – il écarte ainsi quelques conflits... – et les histoires que ces derniers auraient commises. Un beau roman au style agréable, mais exigeant et assez lent qui pourra en rebuter quelques un. Pour ceux qui parviendront à se laisser porter, un vrai plaisir de lecture, original et plutôt bien construit si l’on aime se perdre...

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