« La plus grande pianiste vivante dont personne n’a jamais entendu parler ». Voilà les termes choisis par un journaliste pour résumer le talent gâché d’Anna Song, morte à l’aube de ses 50 ans, après avoir lutté près de 20 ans contre un cancer qui la rongeait à petit feu. Une pianiste surdouée, qui a servi les plus grands, mais atteinte précocement d’une maladie qui l’a paralysée de la main un temps et forcée de quitter le circuit international en pleine éclosion. Anna Song tombe dans l’oubli. Seul son mari, Paul Desroches est à ses côtés et l’aide à réaliser ce qui parait impossible. Lorsqu'elle découvre son cancer elle veut, avant de partir, honorer les plus grands compositeurs une dernière fois. De cette aventure, 102 CD sont enregistrés et envoyés à la presse, qui découvre alors l’émotion qui se dégage du jeu de la franco-vietnamienne à bout de force. 

Seulement, une brise de technologie vient effondrer le château de cartes édifié par un homme éperdument amoureux...

 

Puisant ses sources d’une histoire vraie, Minh Tran Huy, après « La princesse et le pêcheur », revient avec un roman autour de la musique, du mensonge et du pays de ses origines, le Vietnam. Construit par tranches l’histoire mêle les confessions de Paul Desroches, aux différents articles de journaux révélant l’affaire (Minh Tran Huy s’est inspirée des articles originaux). Conduit entre réalité et mensonges, le lecteur se laisse porter par l’histoire découvrant chaque pièce du puzzle progressivement. La psychologie des personnages y est particulièrement travaillée et les réponses aux questions inévitables sont suggérées.
 

La construction du roman implique nécessairement des répétitions qui viennent freiner une œuvre déjà très lente, et qui m’ont parfois poussé vers l’ennui. Un roman attachant cependant, notamment par l’évocation des origines et l’ambiance qui s’en dégage, mais pour les amoureux des lectures lentes... très lentes.

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