Après « Radeau » et « l’Impasse », c’est avec un vrai plaisir que je me suis replongé dans « Cour Nord » d’Antoine Choplin. Avec ce dernier roman, nous suivons Léopold, qui travaille dans une usine du Nord avec son père, délégué syndical qui est prêt à tout pour ne pas voir son usine fermée et les centaines d’ouvriers à la porte. Seulement, Léo ne voit dans l’usine qu’un moyen de se nourrir et sa vie est ailleurs, dans son groupe de jazz. Un père qui aurait souhaité un fils plus engagé dans ses valeurs ; un fils qui aurait souhaité un père plus proche de son monde. Deux vies qui se côtoient sans se comprendre symbole d’un monde qui disparait, d’une génération qui ne prend pas le relais.
Antoine Choplin a construit un beau roman humain, entre regard social sur l’usine et relation père/fils. La musique est très présente et la partition sonne juste. Comme pour "l'Impasse", un roman où l'ambiance s'installe en quelques mots et où les personnages ont une vraie force.