Commencer un nouveau Pascal Garnier est toujours un grand moment… Sauf que l’on sait qu’il en restera moins à lire en le refermant…
Brice déménage. Il quitte Lyon pour un petit village de campagne. Avec lui les meubles et les cartons arrivent entre les murs de la maison qu’ils ont choisie avec Emma. Quelques travaux à faire, mais un nid pour tous les deux. Lui, dessinateur, et elle, journaliste, vont commencer leur nouvelle vie. Mais, Brice attend avant de déballer, d'organiser et de ranger. Pas envie, même s'il devrait. Il est sans nouvelles d’Emma. Alors tout reste en place et il navigue entre ses cartons, ses souvenirs, Blanche sa voisine d'âme, et l’attente.
Interdiction d’en dire plus. Les romans de Pascal Garnier sont toujours entourés de mystères et de surprises. Il nous mène d’un bout à l’autre du roman à travers un brouilard qui à chaque page s'estompe, à la découverte de personnalités, bonnes ou mauvaises, mais toujours complexes et terriblement attachantes. Son univers est unique, envoûtant et grisant, comme une excellente bouteille de vin. On ressort de ses romans toujours un peu sonné, un peu différent. Il nous place là où l’on ne s’attend jamais à être. « Cartons » est un condensé parfait de ce qu’était l’univers de Pascal Garnier. Les romans posthumes me font toujours peur, mais là… Là, merci à Zulma de nous en offrir encore un verre… Il en reste ?